Filip Dewinter: L’islam peut nuire à votre liberté

Allocution de Filip Dewinter, 24 septembre 2009

Mesdames, messieurs,

«L’expansion islamique est un fait. Elle est commandée par la main de Dieu» (la Gazette d’Anvers -25 juin 2009)

Cette formule, prononcée par une jeune musulmane du lycée d’Anvers, résume parfaitement pourquoi il faut interdire le foulard islamique. Cette interdiction ne se justifie pas seulement par le respect de l’égalité entre hommes et femmes et le rejet de la discrimination des femmes, mais doit également constituer un signal d’arrêt à l’islamisation de notre société. Parce que le foulard est devenu le symbole de la conquête islamique. Le foulard est la meilleure des armes de propagande en faveur de l’instauration d’une société islamique en Europe. Défendre le foulard pour des raisons de tolérance et de pluralisme, c’est ne pas comprendre grand chose à l’islam. Le programme dissimulé par le voile conduit à la ségrégation et au régime d’apartheid culturel, social et religieux que l’islam veut établir pour contrôler notre civilisation et, à terme, la dominer.

Les leaders musulmans comme Nordin Taouil se moquent complètement des jeunes femmes qu’ils obligent, au nom de prétendues raisons religieuses, car le Coran n’en fait mention nulle part, à porter le foulard. Les imams comme Nordin Taouil sont les maquereaux d’Allah et, par un chantage moral, ils forcent les musulmanes à se prostituer religieusement. Le port du foulard n’a rien à voir avec l’islam en tant que religion, mais il fait partie du djihad culturel, le devoir pour chaque musulman de combattre les kouffar, les incroyants – c’est à dire nous – et d’instaurer la domination de l’islam. Chahdortt Djavann, une femme écrivain française d’origine iranienne, écrit : «Le voile est le symbole, le drapeau, et la clé de voûte du système islamique».

Il est donc impropre de comparer le foulard porté par une musulmane à la croix qui orne le collier d’une catholique ou à la kippa d’un juif. Le voile, le foulard, c’est l’étendard d’une idéologie politique au sein de laquelle l’essentiel n’est pas l’expérience religieuse individuelle mais l’instauration d’une société théocratique fondée sur la charia, la loi musulmane. Si l’intelligentsia autoproclamée, la prétendue élite culturelle qui entraîne lentement mais sûrement dans son sillage le monde politique, a fini par comprendre cela sur la question du foulard, c’est beaucoup, voire entièrement grâce au défrichage éducatif effectué par le Vlaams Belang. Sur ce sujet, nous avons montré la voie, nous avons brisé les tabous, et nous – nous seuls – avons pris la tête du mouvement. Si le foulard est interdit en Flandre aujourd’hui, alors, sans hésitation, c’est à nous que le mérite en revient.

L’interdiction du foulard a été immédiatement suivie par l’annonce de la création d’écoles musulmanes. Le monde politique en a été choqué. Les écoles islamiques seraient nuisibles à l’intégration, elles deviendraient des prisons pour les défavorisés, elles seraient des écoles d’apartheid… Tout cela est vrai, mais pourquoi les politiciens et politiciennes qui sont aujourd’hui si choqués n’ont-ils pas eu la même lucidité lorsque l’islam a été officiellement reconnu comme religion, lorsque les mosquées ont été approuvées et soutenues, lorsque les imams ont été subventionnés, lorsque la séparation entre hommes et femmes dans les piscines a été autorisée, lorsque des jours fériés islamiques ont été mis en place à l’école et des menus halal imposés dans les cantines scolaires, lorsque l’abattage rituel a été reconnu officiellement comme une exception aux lois sur la protection des animaux ? En accordant à l’islam les mêmes droits et facilités qu’à d’autres religions reconnues comme le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme, on posait les bases d’un « pilier » islamique. Ce pilier islamique auquel ils disent aujourd’hui s’opposer a été créé par les politiciens du CD&V [chrétiens démocrates], du SP.a [socialistes], du VLD [démocratie libérale] et du N-VA [Alliance flamande, centre droit]. Les politiciens qui se prétendent aujourd’hui choqués par les écoles musulmanes n’ont apparemment jamais mis le pied dans des quartiers comme celui de Maritiemwijk à Bruxelles-Molenbeek, de Kuregem à Bruxelles-Anderlecht, de Seefhoek, Stuivenberg ou Borgerhout à Anvers, de Muide à Gand, etc… Avec la calligraphie arabe sur pratiquement toutes les vitrines, avec uniquement des produits halal et aucun alcool dans la quasi-totalité des commerces alimentaires et restaurants, avec leurs propres organisations à but non lucratif, leurs madrasas, leurs maisons de thé, avec une mosquée à chaque coin de rue, avec des imams – comme à Anvers ou Bruxelles – qui appliquent la charia, avec des écoles qui sont musulmanes dans des proportions allant jusqu’à 90 ou 95 %, ces quartiers sont la meilleure preuve de la rapide croissance du pilier islamique dans notre pays et en Europe. La ségrégation de la société est déjà un fait, et ce sont les multiculturalistes, aveuglés par leur propre vertu, qui l’ont créée et mise en forme eux-mêmes.

De même, en ce qui concerne les récentes émeutes dans plusieurs quartiers de Bruxelles, la Flandre multiculturelle pose encore le problème de manière erronée. Les émeutes graves sont considérées comme liées au trafic de drogue, alors que tout le monde sait très bien qu’elles vont bien au-delà. La réalité, c’est que les jeunes musulmans, menés par des imams radicaux, cherchent à faire eux-mêmes la loi dans leur entourage musulman et refusent toute autorité autre que celle de la mosquée. Je me fais donc peu d’illusions quant à l’évolution à venir de nos métropoles multiculturelles. Les émeutes de plus en plus violentes vont lentement mais sûrement monter en puissance jusqu’à une sorte de guérilla ethno-religieuse. L’exigence formulée par le Vlaams Belang d’un déploiement de l’armée si nécessaire, pour rétablir la loi et l’ordre, est donc une nécessité évidente. Les politiciens PS (socialistes) de Bruxelles, comme Philippe Moureau [actuellement maire du district sensible de Sint-Jans-Molenbeek] et Laurette Onkelinx [actuellement ministre de la Santé] récoltent ce qu’ils ont semé. Qui donne un doigt à l’islam doit savoir qu’il finira par y perdre la main et peut-être même le bras. Winston Churchill a dit un jour : «Celui qui veut toujours être gentil continue à nourrir le crocodile, en espérant être mangé le dernier». Nous abordons donc des moments cruciaux. Soit nous faisons clairement comprendre à la communauté musulmane que nous voulons être et demeurer les patrons dans notre pays et sur notre continent, et si nécessaire nous sévissons durement contre les musulmans radicaux, les agitateurs, ou pire encore, soit nous cédons aux faux prophètes du multiculturalisme et nous creusons la tombe de l’Europe.

La multiculture n’a pas seulement cassé la résilience de notre identité et la fierté de notre culture, elle a aussi déroulé le tapis rouge à l’islam. Aux yeux de nombreux musulmans, il y a longtemps que l’Europe a capitulé. Ils considèrent les gouvernements comme faibles et influençables. Les gouvernements européens plient sous le chantage musulman, surtout devant la force du nombre. Parce que le flux d’immigration venu des pays islamiques s’est transformé en une invasion, faisant de l’islamisation une colonisation à rebours. Les dizaines de millions de musulmans qui inondent l’Europe par l’immigration légale et illégale sont comparés par les leaders islamiques à une armée sans armes. Le président libyen Khadafi avait raison quand il a déclaré en 2006 à la télévision arabe Al-Jazeera : «Nous avons cinquante millions de musulmans en Europe. Des signes indiquent qu’Allah va donner à l’islam une grande victoire en Europe, sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les cinquante millions de musulmans résidant en Europe la transformeront en quelques dizaines d’années en un continent islamique

Dès aujourd’hui, nous constatons qu’en Europe certaines villes, certains secteurs, certains quartiers sont, de manière non officielle, contrôlés par les autorités musulmanes, selon la charia islamique. En février 2008, le chef de l’église anglicane, Rowan Williams, a déclaré que l’introduction d’éléments de la charia dans le système juridique britannique paraît «inévitable» car un grand nombre de ses compatriotes britanniques n’ont aucun lien avec ce système britannique. Williams pensait que nous ne devons pas forcer les musulmans «à un choix déchirant entre la culture islamique et l’état britannique».

Une part importante de la communauté musulmane s’isole de notre société de manière croissante et de plus en plus explicite. La stratégie de l’islam radical est claire : l’intégration, c’est l’anathème ; sous prétexte de respect de la liberté religieuse et de la liberté d’expression, les libertés occidentales et démocratiques sont de plus en plus remises en question et une politique de concentration est menée, avec pour but d’atteindre une majorité islamique dans les quartiers, les arrondissements et finalement les villes entières. Les leaders musulmans ne croient pas à une société séculière où l’islam ne serait que l’une des religions pratiquées. Leur objectif est de faire de l’islam la religion dominante et régnante dans une société théocratique.

L’immigration de masse et la croissance démographique sont d’utiles moyens pour transformer certains quartiers ou secteurs en places fortes islamiques, où l’on ne trouve que de la nourriture halal, où les commerces et cafés ne vendent plus d’alcool, où les hommes et les femmes sont séparés chaque fois que possible, où les femmes portent le tchador ou le hijab et où la justice est rendue par l’imam local. L’étape suivante est la bataille pour l’instauration de la charia (la loi islamique) en lieu et place de la loi civile.

Al Hijra décrit comment l’immigration de masse a toujours été une stratégie intentionnelle de l’islam, pour conquérir des territoires et asservir des peuples par la colonisation islamique. Du fait de la vague d’immigration islamique qui est en train d’envahir l’Europe, la Flandre et l’Europe risquent, à relativement court terme, de tomber comme des fruits mûrs aux mains de l’islam. Actuellement, notre pays à lui seul compte 628 750 musulmans, ce qui signifie que 6 % de la population adhère à l’islam. De tous les enfants nés dans la région flamande, 20 % appartiennent à des foyers d’immigrants et 15 % sont musulmans. À Anvers comme à Bruxelles, Mohamed est le prénom le plus souvent attribué à des garçons.

L’augmentation du nombre des immigrants et des musulmans se retrouve partout en Europe de l’ouest. Un bref survol des statistiques dont on dispose sur la composition de la population et son évolution dans les pays qui nous entourent indique que, chez eux aussi, la composition ethnique et religieuse de la population change rapidement.

Le 8 août 2008, le journal britannique The Telegraph a lancé un avertissement à propos de l’augmentation rapide de la population musulmane en Europe, en la comparant à une bombe démographique à retardement : «L’année dernière, cinq pour cent de la population totale des 27 pays de l’UE était déjà musulmane. Mais les prévisions montrent que, du fait de l’immigration croissante en provenance de pays musulmans et de la faible natalité des populations européennes autochtones, ce chiffre passera à 20 pour cent en 2050. […] Selon d’autres projections, écrit encore le journal, les musulmans pourraient être plus nombreux que les non-musulmans vers le milieu du siècle en France, et peut-être dans toute l’Europe de l’ouest».

Les musulmans radicaux ont toutes raisons d’être optimistes. Pour eux, l’immigration de masse vers l’Europe est une aubaine. Pas une semaine ne passe sans que quelque religieux ou politicien musulman ne prédise – comme l’ancien président algérien Houari Boumédienne ou le président libyen Muhammar Khadafi – la conquête de l’Europe par l’islam. En avril 2009, sur la télévision palestinienne Al-Aqsa TV, un parlementaire palestinien du Hamas, Yunis Al-Astals, s’est félicité de la conquête imminente de l’Europe : «Rome sera un jour le poste avancé de la conquête islamique, qui se répandra à travers l’Europe et s’intéressera alors aux deux Amériques et même à l’Europe de l’est

L’islam a été deux fois expulsé d’Europe. La première invasion de l’Europe par le sud a été arrêtée à Poitiers en 732. En 1492, les musulmans ont été expulsés d’Espagne. Une seconde invasion par l’est a été stoppée lorsque les musulmans ont été écrasés au siège de Vienne en 1683. L’islam considère encore cette défaite comme une retraite temporaire. La rapide croissance de la population musulmane dans la plupart des pays européens n’est ni plus ni moins que la troisième invasion islamique de l’Europe.

Naturellement, la conquête de l’Europe n’est absolument pas l’objectif de la plupart des centaines de milliers de musulmans qui immigrent chaque année en Europe ou en Flandre. Les travailleurs venus du Maghreb et de Turquie dans les années 60 et 70 ont immigré pour des raisons économiques. Il en va de même de la plupart des centaines de milliers de musulmans qui se déversent chaque année en Europe grâce au regroupement familial ou pour se marier.

Mais, pour l’islam radical, l’immigration de masse vers l’Europe coïncide avec sa stratégie délibérée de soumission de l’Europe à l’islam. À propos de l’islamisation de l’Europe par l’immigration musulmane, Necmettin Erbakan, l’ancien premier ministre radical de Turquie, a fait la déclaration suivante en avril 2001 à l’assemblée du groupe islamique radical turc Milli Görus : «Les Européens croient que les musulmans ne sont venus en Europe que pour faire de l’argent. Mais Allah a d’autres projets».

Et, de fait, Allah a d’autres projets. Son plan s’appelle «Al Hijra» ; et son objectif est de conquérir l’Europe par l’immigration.

Il suffit d’étudier l’histoire de l’expansion de l’islam pour observer que, si certaines régions ont été soumises à l’islam par la force militaire, pratiquement aucune arme n’a été utilisée pour conquérir un bon nombre d’autres régions. Des pays entiers ont été colonisés par l’immigration musulmane et par le prêche. Si un pays énorme comme l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde avec plus de 200 millions de fidèles, a pu être conquis de manière relativement pacifique, alors pourquoi pas l’Europe?

L’islam radical dispose de ressources considérables pour la colonisation de l’Europe. Depuis les années 1980, l’Arabie saoudite à elle seule a dépensé quelque 30 milliards d’euros, soit 44 milliards de dollars, pour la construction de mosquées et de centres culturels islamiques de toutes sortes à travers le monde. Avec cet argent, 1500 mosquées et 2000 centres culturels islamiques ont été construits, qui servent à propager le wahhabisme, l’islam radical. La Turquie et le Maroc font la même chose par l’intermédiaire de leurs ministres des affaires religieuses. Le ministre turc gère une cinquantaine de mosquées en Flandre par l’intermédiaire de la structure Diyanet. Le Maroc a envoyé pas moins de 150 imams en Europe en 2008, financés par le gouvernement marocain. Sur cet effectif, 31 ont été envoyés en Belgique. Cette invasion migratoire est soutenue par énormément d’argent et par des moyens logistiques et matériels, par l’infiltration de nos structures politiques et sociales, mais surtout avec l’inébranlable conviction que l’islam triomphera et que son drapeau flottera sur l’Europe.

Enfin, rappelons une citation symbolique du ministre britannique socialiste Shahid Malik (octobre 2008): «En 1997 nous avons eu notre premier député musulman. En 2001, nous avions deux députés musulmans. En 2005, nous avions quatre députés musulmans. Inch’Allah (si Allah le veut), nous aurons huit ou dix députés musulmans en 2009 ou 2010. En 2016, nous aurons 16 députés musulmans. À ce rythme, le parlement tout entier sera un jour musulman». À la fin, il concluait : «En tant que premier musulman ministre, je pense que, Inch’Allah, dans trente ans ou plus nous aurons un premier ministre qui partagera ma foi».

Pour finir, permettez-moi de contester le titre de ce colloque. Le slogan «L’islam peut nuire à votre liberté» ne convient pas. Ce devrait être «L’islam nuit à votre liberté». Au rythme actuel, c’est juste une question de temps pour que l’Europe devienne l’Eurabia. Quiconque veut arrêter l’islamisation de l’Europe doit d’abord et avant tout fermer le robinet de l’immigration, et renoncer au multiculturalisme comme idéologie officielle de l’état. Le multiculturalisme nous contraint à capituler et à collaborer avec l’islam radical.

Nous devons à tout prix empêcher les musulmans de former un état dans l’état, où seules règnent et sont respectées leurs règles, leurs valeurs et leurs normes. Ce n’est qu’en faisant preuve de fermeté et de caractère, en osant à nouveau nous centrer sur notre singularité et notre identité culturelle, absolument pas ouverte à toute forme de pensée unique multiculturelle, et en osant défendre la supériorité de notre civilisation qu’il sera possible d’éviter l’islamisation de l’Europe et de rendre l’Europe aux Européens.

Source: Bivouac-ID